La Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies selon sa résolution 2106(XX) du 21 décembre 1965.
Même si la Déclaration universelle des droits de l’homme précise que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », soulève des préoccupations à l’échelle internationale en matière de discrimination raciale, dont certaines imposées par des gouvernements, par exemple l’apartheid et la ségrégation, ont mené l’Assemblée générale des Nations Unies en 1963 à prendre des mesures officielles en adoptant la Déclaration sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Elle comprend quatre points fondamentaux :
- Toute doctrine de supériorité fondée sur la différenciation entre les races est scientifiquement fausse, moralement condamnable et socialement injuste et dangereuse et rien ne saurait justifier, où que ce soit, la discrimination raciale, ni en théorie ni en pratique.
- La discrimination entre les êtres humains pour des motifs fondés sur la race et les politiques gouvernementales fondées sur la supériorité ou la haine raciale violent les droits de l’homme fondamentaux et sont un obstacle aux relations amicales et à la coopération entre les nations et à la paix et la sécurité entre les peuples.
- La discrimination raciale blesse non seulement ceux qui en sont les victimes, mais aussi ceux qui en sont les auteurs.
- Une société mondiale sans ségrégation raciale ni discrimination raciale, qui sont des facteurs de haine et de division, est l’objectif fondamental des Nations Unies.
Peu après, l’adoption de la Convention par l’Assemblée générale a permis d’offrir à la communauté internationale un instrument juridique pour enrayer la discrimination raciale. La Convention est entrée en vigueur le 4 janvier 1969.